Nous publions volontiers la lettre reçue d'un couple d'amis de la paroisse «Beati Parroci» de Turin qui nous raconte avec émotion l'expérience de «parents adoptifs à distance». Un grand merci à Gianni et Laura et à tous ceux qui, de plusieurs manières, partagent notre mission au Bénin.

Une histoire du cœur

J’ai connu Céline, avec le cœur, il y a plusieurs années. Elle c’était une fillette avec les mains de « fée » parce que, malgré privées de ses doigts, brules par le feu quand elle était petite, Céline arrive à se débrouiller en tout, même à écrire aussi à l’ordinateur. Ses lettres étaient pleines de bonnes paroles, pour moi, pour Jean et aussi pour les Sœurs de la Mission et elles terminent avec un test d’un chant religieux accompagné par des desseins toujours moins enfantins, signe du temps qui passait.  

Je recevais aussi le compte rendu de ses progrès scolaires toujours bons, jusqu’à son diplôme de BEPC qu’elle m’a communiqué par l’ordinateur.

 En Avril 2011 Céline m’a écrit qu’elle était enceinte et se recommande à mes prières pour la créature qu’elle portait dans son sein. Sr. Edda m’avait déjà communiqué cette nouvelle que j’avais apprise avec une certaine inquiétude pour le futur de Céline, même si je partageais de loin la joie de cette maternité. 

Malheureusement cela a été sa dernière lettre parce que Céline est morte quelques heures après l’accouchement par une hémorragie.

Mon histoire avec elle continue à travers sa fille Rose et le 27 Avril prochain elle aura huit ans.
 Elle est très mignonne, un peu timide, mais assez éveillée et gentille. Rose habite avec son père dans la grande famille et sa grand-mère paternelle lui fait de maman. À travers les Sœurs Albertines je continue à recevoir de ses nouvelles accompagnées par des très belles photos dès qu’elle avait trois ans. 
Rose cette année fréquente une école privée (la contribution n’est pas chère comme chez nous) pour lui donner l’opportunité d’avoir de bonnes bases scolaires, d’expérimenter l’amour de toutes les personnes chères qui l’entourent, même si lui manquera toujours l’amour fondamentale de sa maman, et de devenir ainsi une femme libre de la liberté que Jésus a portée sur la terre pour tout homme. Je remercie le Seigneur de nous avoir mis sur le chemin de l’Afrique et pour toutes les personnes qui nous aident à le parcourir avec les Sœurs Albertines et la petite Rose.

Gianni e Laura